Corridor de sécurité : un nouveau dispositif pour sauver des vies
12 octobre 2018
Chaque intervention de nos équipes sur l’autoroute constitue un danger. Pour assurer une meilleure sécurité des personnels (agents, dépanneurs…) et des usagers immobilisés suite à une panne ou un accident, le principe de corridor de sécurité a été inscrit dans le Code de la route. Un dispositif inspiré de l’exemple canadien. Explications.
Le dispositif
En intervenant pour la sécurité des usagers de l’autoroute, les agents et les dépanneurs doivent faire face à de nombreux risques. La diversité des incidents et accidents témoigne de leur vulnérabilité : portière arrachée, fourgon heurté, flèches lumineuses et cônes de signalisation endommagés… L’inattention des automobilistes et la vitesse excessive sont à l’origine de ces dangers. Pour diminuer les risques, le principe d’un corridor de sécurité a été adopté en France et inscrit dans le Code de la route par décret (décret 2018-795 du 17 septembre 2018), publié au Journal officiel le 18 septembre 2018. Le respect du corridor de sécurité est désormais obligatoire. Chaque contrevenant est passible d’une contravention de classe 4 (amende forfaitaire de 135 € et perte de points selon l’infraction).
Une barrière virtuelle pour libérer un espace de sécurité A l’approche d’une zone d’incident (véhicule sur la bande d’arrêt d’urgence ou sur une voie de circulation, intervention d’un dépanneur ou d’un agent autoroutier), tout conducteur a obligation de réduire sa vitesse et d’éloigner son véhicule le plus possible de cette zone : c’est ce qu’on appelle « le corridor de sécurité ».
Trois cas de figure peuvent se produire.
1.L’incident a lieu sur la bande d’arrêt d’urgence et les deux ou trois voies sont libres :
- ralentissez ;
-
après avoir vérifié que la seconde voie est libre, empruntez-là : la voie la plus à droite sert alors de corridor de sécurité ;
-
abattez-vous après la zone de danger.
2.L’incident a lieu sur la bande d’arrêt d’urgence et les autres voies ne sont pas libres :
- ralentissez ;
-
quelle que soit la voie sur laquelle vous circulez (1ère, 2ème,…), déportez-vous au maximum sur votre gauche tout en demeurant dans votre voie ;
-
recentrez votre véhicule dans votre voie après la zone de danger.
3.L’incident a lieu sur la même voie que la vôtre :
- ralentissez ;
-
après avoir vérifié que la manoeuvre est possible, changez de voie ;
-
si possible, laissez une voie de libre entre vous et la zone d’incident. Sinon déportez vous au maximum sur votre gauche tout en demeurant dans votre voie ;
-
rabattez-vous après la zone de danger.
Rappel : toutes ces manœuvres doivent être effectuées à vitesse réduite après s’être assuré de pouvoir les réaliser sans danger.